Les groupes de métal
francophone ne sont pas légions et sont beaucoup moins populaires
que les groupes anglophones, y compris français, mais en
contrepartie ils ont tous un style inimitable. Sidilarsen ne fait pas
exception à la règle, oscillant entre de l'électro-dance-métal (parfaitement.), un
métal industriel à la Rammstein et de la fusion comme on en
trouvait par pelletées à la fin des années 90 et jusqu'au milieu
des années 2000 (en quelques titres : La peau de No one is
innocent, United nowhere de Pleymo, Cours vite de Silmarils…).
Les remix des titres de Biotop et d'Eau, premiers albums du groupe, réalisées entre autre par No one is innocent, Mass Hysteria ou Punish Yourself |
Sidilarsen a trouvé
son style dès son premier album et ne s'en est pas séparé jusqu'à
aujourd'hui. L'évolution au cours des années ne s'est pas beaucoup
ressentie, même si le son est chaque fois un peu meilleur et les
titres plus efficaces, plus directs, plus entraînants (Sidilarsen ne
renie pas son côté « dance », assez surprenant dans un
groupe de métal). Le groupe gomme toute trace d'organique dans ses
chansons : l'acoustique est banni au profit de guitares et de
sons électroniques tous deux saturés à l'excès, le chant semble
résonner à travers une paroi métallique (ou alors il est juste
passé au vocoder, oui, peut-être), les titres, les pochettes, les
clips… Tout est acier, électronique, et la couleur dominante est
le gris. Les textes en manquent parfois d'optimisme, ainsi que de
qualité d'écriture de temps en temps, mais le message passe.
Les prestations de
Sidilarsen leur valent aussi une bonne réputation de groupe de
scène, leurs chansons (caractérisées par un côté 'dance', comme
mentionné plus haut) étant très visiblement composées avec
l'objectif de leur donner le plus grand impact possible en live :
Le meilleur est à venir, Jusque sur Mars, Comme on vibre (et une reprise des Prodigy qui a fini par devenir beaucoup associée au groupe)… Les
animations projetées sur grand écran pendant les concerts viennent
renforcer le côté électrique et métallique. Le talent des
musiciens est aussi remarquable, particulièrement le jeu du batteur,
fluide et puissant.
Malgré les paroles
et les compositions assez simplistes, Sidilarsen se démarque des
groupes dont il s'entoure (le reste de la scène « hardcore »
française, Mass Hysteria ou No one is innocent par exemple) et dont
il s'inspire (Nine inch nails, Rammstein, The Prodigy) avec brio.
Même si le style du groupe est resté assez statique depuis leurs
débuts, il est assez unique pour continuer à séduire pendant un
bon moment.
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