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jeudi 8 octobre 2015

Sidilarsen (chronique)

Les groupes de métal francophone ne sont pas légions et sont beaucoup moins populaires que les groupes anglophones, y compris français, mais en contrepartie ils ont tous un style inimitable. Sidilarsen ne fait pas exception à la règle, oscillant entre de l'électro-dance-métal (parfaitement.), un métal industriel à la Rammstein et de la fusion comme on en trouvait par pelletées à la fin des années 90 et jusqu'au milieu des années 2000 (en quelques titres : La peau de No one is innocent, United nowhere de Pleymo, Cours vite de Silmarils…).




Les remix des titres de Biotop et d'Eau, premiers albums
du groupe, réalisées entre autre par No one is innocent,
Mass Hysteria ou Punish Yourself
Sidilarsen a trouvé son style dès son premier album et ne s'en est pas séparé jusqu'à aujourd'hui. L'évolution au cours des années ne s'est pas beaucoup ressentie, même si le son est chaque fois un peu meilleur et les titres plus efficaces, plus directs, plus entraînants (Sidilarsen ne renie pas son côté « dance », assez surprenant dans un groupe de métal). Le groupe gomme toute trace d'organique dans ses chansons : l'acoustique est banni au profit de guitares et de sons électroniques tous deux saturés à l'excès, le chant semble résonner à travers une paroi métallique (ou alors il est juste passé au vocoder, oui, peut-être), les titres, les pochettes, les clips… Tout est acier, électronique, et la couleur dominante est le gris. Les textes en manquent parfois d'optimisme, ainsi que de qualité d'écriture de temps en temps, mais le message passe.

Les prestations de Sidilarsen leur valent aussi une bonne réputation de groupe de scène, leurs chansons (caractérisées par un côté 'dance', comme mentionné plus haut) étant très visiblement composées avec l'objectif de leur donner le plus grand impact possible en live : Le meilleur est à venir, Jusque sur Mars, Comme on vibre (et une reprise des Prodigy qui a fini par devenir beaucoup associée au groupe)… Les animations projetées sur grand écran pendant les concerts viennent renforcer le côté électrique et métallique. Le talent des musiciens est aussi remarquable, particulièrement le jeu du batteur, fluide et puissant.

Malgré les paroles et les compositions assez simplistes, Sidilarsen se démarque des groupes dont il s'entoure (le reste de la scène « hardcore » française, Mass Hysteria ou No one is innocent par exemple) et dont il s'inspire (Nine inch nails, Rammstein, The Prodigy) avec brio. Même si le style du groupe est resté assez statique depuis leurs débuts, il est assez unique pour continuer à séduire pendant un bon moment.

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